Logarithme
Définition et premières propriétés
Définition
Soit \( a\) un nombre réel strictement positif. On note \( ln(a)\) appelé le logarithme népérien de \( a\) , l'aire comprise entre l'axe des abscisses, la droite \( x=1\) , \( x=a\) et la courbe représentative de la fonction inverse.
En dessin cela donne :
L'aire dont on parle est une aire
algébrique c'est à dire avec un signe : on regarde toujours l'aire entre \( x=1\) et \( x=a\) dans cet ordre de sorte que si \( a{<}1\) alors l'aire sera considérée négative.
Proposition
- Le nombre réel \( ln(a)\) n'est défini que si \( a\in ]0 ; +\infty[\) .
- Si \( 0{<}a{<}1\) alors \( ln(a){<}0\) .
- \( ln(1)=0\) .
- Si \( a{>}1\) alors \( ln(a){>}0\) .
Ces propriétés se déduisent trivialement d'une lecture géométrique du logarithme.
Croissances comparées
Théorème
Soient \( a\) et \( b\) deux nombres réelles strictement positifs alors
\[ln(ab)=ln(a)+ln(b)\]
Démonstration
Admise
Corollaire
Soient \( a\) et \( b\) deux nombres réels strictement positifs.
- \( ln\left(\dfrac{a}{b}\right)=ln(a)-ln(b)\) .
- \( ln\left(\dfrac{1}{a}\right)=-ln(a)\) .
- \( ln\left(\sqrt{a}\right)=\dfrac{1}{2}ln(a)\) .
- \( ln\left(a^n\right)=nln(a)\) .
Démonstration
- \( ln(a)=ln\left(\dfrac{a}{b}\times b\right)=ln\left(\dfrac{a}{b}\right)+ln(b)\) .
- C'est la formule précédente pour \( a=1\) (sachant que \( ln(1)=0\) ).
- \( 2ln(\sqrt{a})=ln(\sqrt{a}^2)=ln(a)\)
- \( ln(a^n)=ln(\underbrace{a\times\cdots\times a}_{n})=\underbrace{ln(a)+\cdots+ln(a)}_{n}\)
Ce qu'il faut retenir
- \( \mathscr{D}=]0 ; +\infty[\)
- Si \( x\in]0, 1[, ln(x){<}0\)
- \( ln(1)=0\)
- Si \( x\in]1, +\infty[, ln(x){>}0\)
- \( ln(ab)=ln(a)+ln(b)\)
- \( ln\left(\dfrac{a}{b}\right)=ln(a)-ln(b)\)
- \( ln\left(a^n\right)=nln(a)\)
- \( ln\left(\sqrt{a}\right)=\dfrac{1}{2}ln(a)\)
Trailer : Exponentielle
La fonction logarithme est strictement croissante et prend toutes les valeurs de \( \mathbb{R}\) (car ses limites sont \( -\infty\) et \(
+\infty\) ). Elle est aussi continue par construction (en tant qu'aire). On peut donc lui appliquer le
théorème des valeurs intermédiaires. D'après ce théorème l'équation \( ln(x)=0\) admet une unique solution, d'ailleurs on la connait : c'est \( 1\) .
Grâce à ce théorème on peut en déduire que si \( ln(a)=ln(b)\) alors nécessairement \( a=b\) .
L'équation \( ln(x)=1\) admet aussi une unique solution. A l'aide de la calculatrice on trouve que \( x=2.71828\) . On note ce nombre \( e\) .
Qu'en est-il de l'équation \( ln(x)=2\) . Elle admet aussi une unique solution dont on peut déterminer une approximation numérique... mais on peut procéder autrement :
\begin{eqnarray*}
ln(x)=2&\Leftrightarrow& ln(x)=2\times 1\\
&\Leftrightarrow& ln(x)=2\times ln(e)\\
&\Leftrightarrow& ln(x)=ln(e^2)\qquad \text{Propriété du logarithme}\\
&\Leftrightarrow& x=e^2
\end{eqnarray*}
Et si on remplaçait le \( 2\) par un \( 3\) , un \( -1\) ou n'importe quel nombre réel... Tiens tiens... Il se passe quelque chose de marrant.