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Suites homographiques

Définition


On dira qu'une fonction \( f\) est homographique si il existe des réels \( a\) , \( b\) , \( c\) et \( d\) tel que \( c\neq0\) et \[\forall x\in \R-\left\{-\dfrac{d}{c}\right\}, \ f(x)=\dfrac{ax+b}{cx+d}\]
Par exemple la fonction \( f(x)=\dfrac{2x-1}{3x+2}\) est homographique.

Définition


On dira qu'une suite \( u\) est homographique si :
  1. Il existe une fonction homographique \( f\) définie sur un domaine \( \mathcal{D}\) tel que pour tout \( n\in \N\) , \( u_{n+1}=f(u_n)\) .
  2. Pour tout \( n\in \N\) , \( u_n\in \mathcal{D}\)
Pour une fonction homographique \( f(x)=\dfrac{ax+b}{cx+d}\) son domaine \( \mathcal{D}\) est \( \R-\left\{-\dfrac{d}{c}\right\}\) . Par exemple la suite \( \left\{ \begin{array}{rcl} u_0&=&0\\ u_{n+1}&=&\dfrac{u_n-1}{u_n+1} \end{array} \right. \) n'est pas une suite homographique. En effet, la fonction homographique est \( f(x)=\dfrac{x-1}{x+1}\) définie sur \( \R-\{-1\}\) . Or si \( u_0=0\) alors \( u_1=\dfrac{u_0-1}{u_0+1}=\dfrac{0-1}{0+1}=-1\not\in\R-\{-1\}\) Autre exemple : la suite \( \left\{ \begin{array}{rcl} u_0&=&0\\ u_{n+1}&=&\dfrac{u_n+1}{u_n-1} \end{array} \right. \) est une suite homographique. En effet, la fonction homographique est \( f(x)=\dfrac{x+1}{x-1}\) définie sur \( \R-\{1\}\) . De plus on a pour tout \( n\in \N\) , \( u_n=0\) ou \( u_n=-1\) . Cela se montre par récurrence le cas initial étant trivial. Si on suppose que \( u_n=0\) ou \( u_n=-1\) montrons qu'il en va de même pour \( u_{n+1}\) . Si \( u_n=0\) alors \( u_{n+1}=\dfrac{0+1}{0-1}=-1\) Si \( u_n=-1\) alors \( u_{n+1}=\dfrac{-1+1}{-1-1}=0\) Ce qui conclut la récurrence.

Définition


Soit \( f(x)=\dfrac{ax+b}{cx+d}\) une fonction homographique. On définit le déterminant de \( f\) , noté \( \det(f)\) le nombre \[\det(f)=ad-bc\]
Par exemple le déterminant de la fonction \( f(x)=\dfrac{2x-1}{3x+2}\) est \( \det(f)=2\times2-(-1)\times3=7\) .

Proposition


Soit \( u\) une suite homographique de fonction \( f\) . Les conditions suivantes sont équivalentes :
\( (i)\) .
\( \det(f)=0\) .

\( (ii)\) .
La fonction \( f\) est constantes
Dans ce cas la suite homographique \( u\) est constante (à partir d'un certain rang).

Démonstration

Notons \( f(x)=\dfrac{ax+b}{cx+d}\) la fonction homographique. On rappel que \( \det(f)=ad-bc\) et que \( c\neq0\) .
\( (i)\Rightarrow (ii)\) .
Supposons que \( \det(f)=0\) . On a alors, puisque \( c\neq0\) , \( b=\dfrac{ad}{c}\) alors dans ce cas \begin{eqnarray*} f(x) &=&\dfrac{ax+b}{cx+d}\\ &=&\dfrac{ax+\dfrac{ad}{c}}{cx+d}\\ &=&\dfrac{\dfrac{acx+ad}{c}}{cx+d}\\ &=&\dfrac{\dfrac{a}{c}(cx+d)}{cx+d}\\ &=&\dfrac{a}{c} \end{eqnarray*}

\( (ii)\Rightarrow (i)\) .
Supposons que la fonction \( f\) soit constante. Cela signifie que pour tout \( x\) dans le domaine de définition de \( f\) , \( \dfrac{ax+b}{cx+d}=\lambda\) pour un certain réel \( \lambda\) . En réécrivant cette égalité, on a donc que pour tout \( x\) , \( (-\lambda c+a)x=\lambda d-b\) . Une autre manière de dire que cette égalité est vraie pour tout \( x\) équivaut à dire que l'équation qu'elle définie admet un infinité de solution. Cela n'est possible que si \( -\lambda c+a=0\) et \( \lambda d-b=0\) ce qui se reformule en \( \dfrac{a}{c}=\lambda=\dfrac{b}{d}\) soit \( ad=bc\) et donc \( \det(f)=0\) .
Comme nous l'avons exploré tout au long des chapitres, l'une des questions fréquentes lorsque l'on manipule des suites est de passer de la forme récurrente à la forme explicite. Pour n'importe qu'elle suite cela est difficile voir impossible. Dans le cas très particulier des suites arithmétiques, géométrique ou arithmético-géométrique, nous y sommes parvenu. Pour les suites homographique, nous allons également pouvoir y parvenir. Appliquons dans un premier temps le théorème du point fixe.

Corollaire


Soit \( u\) une suite homographique à valeur dans un un intervalle \( I\subset \R\) , définie par la fonction \( f(x)=\dfrac{ax+b}{cx+d}\) . Si, pour tout \( x\in I\) , \( |det(f)|{<}(cx+d)^2\) la fonction \( f\) admet un unique point fixe dans \( I\) et \( u\) converge vers ce point fixe.

Démonstration

On a \( f'(x)=\dfrac{a(cx+d)-c(ax+b)}{(cx+d)^2}=\dfrac{det(f)}{(cx+d)^2}\) . La condition de l'énoncé équivaut donc à dire que \( |f'(x)|{<}1\) et donc la fonction est \( k\) -lipschitzienne pour \( k{<}1\) . Elle admet donc un unique point fixe valeur de convergence de la suite.
Considérons par exemple la suite homographique \( \left\{ \begin{array}{rcl} u_0&=&-2\\ u_{n+1}&=&\dfrac{2u_n-1}{2-u_n} \end{array} \right. \) dont le déterminant de la fonction associée vaut \( 3\) . On montre par récurrence que pour tout \( n\in\N\) , \( u_n {<}0\) . On observe que si \( x{<}0\) alors \( -x{>}0\) d'où \( 2-x{>}2\) donc \( (2-x)^2{>}4{>}3=det(f)\) (on se place sur l'intervalle \( ]-\infty ; 0[\) ). Donc la suite converge vers l'unique point fixe de \( f\) sur \( ]-\infty ; 0[\) . Déterminons ce point fixe : c'est la solution de l'équation \( f(x)=x\) . \[f(x)=x\ \Leftrightarrow\ \dfrac{2x-1}{2-x}=x \Leftrightarrow\ 2x-1=2x-x^2 \Leftrightarrow\ 1=x^2 \] Les deux solutions de cette équation sont \( 1\) et \( -1\) mais une seule valeur est dans l'intervalle \( ]-\infty ; 0[\) . La limite de cette suite est \( -1\) . A partir du point fixe on peut chercher la forme explicite d'une suite homographique. Observons en effet que nous avons trouvé que \( -1\) et \( 1\) étaient les seuls points fixe de \( f\) sur son domaine de définition. On considère alors \( v_n=\dfrac{u_n-1}{u_n+1}\) alors \begin{eqnarray*} v_{n+1} &=&\dfrac{u_{n+1}-1}{u_{n+1}+1}\\ &=&\dfrac{\dfrac{2u_n-1}{2-u_n}-1}{\dfrac{2u_n-1}{2-u_n}+1}\\ &=&\dfrac{\dfrac{(2u_n-1)-(2-u_n)}{2-u_n}}{\dfrac{(2u_n-1)+(2-u_n)}{2-u_n}}\\ &=&\dfrac{\dfrac{3u_n-3}{2-u_n}}{\dfrac{u_n+1}{2-u_n}}\\ &=&\dfrac{3u_n-3}{u_n+1}\\ &=&3\dfrac{u_n-1}{u_n+1}\\ &=&3v_n \end{eqnarray*} et \( v_n\) est une suite géométrique de raison \( 3\) . Son premier terme \( v_0=\dfrac{u_0-1}{u_0+1}=\dfrac{-2-1}{-2+1}=3\) . On peut donc écrire \( v_n=3\times3^n=3^{n+1}\) . Dans ce cas \begin{eqnarray*} 3^{n+1}=\dfrac{u_n-1}{u_n+1} &\Leftrightarrow & 3^{n+1}(u_n+1)=u_n-1\\ &\Leftrightarrow & 3^{n+1}u_n+3^{n+1}=u_n-1\\ &\Leftrightarrow & 3^{n+1}u_n-u_n=-3^{n+1}-1\\ &\Leftrightarrow & u_n(3^{n+1}-1)=-3^{n+1}-1\\ &\Leftrightarrow & u_n=-\dfrac{3^{n+1}+1}{3^{n+1}-1} \end{eqnarray*} Et nous avons donc trouvé la forme explicite de \( u\) . Formalisons tout ça avec un théorème.

Théorème


Soit \( u\) une suite homographique associée à la fonction \( f(x)=\dfrac{ax+b}{cx+d}\) définie sur un domaine \( \mathcal{D}\) . Supposons que
\( (i).\)
la suite \( u\) soit à valeur dans un intervalle \( I\subset\mathcal{D}\) ,

\( (ii).\)
la fonction \( f\) admette un unique point fixe \( \ell\) dans \( I\) ,

\( (iii).\)
la suite \( u\) converge vers \( \ell\) ,

\( (iv).\)
il existe des réels \( \alpha\) et \( \beta\) tel que \( cx^2+(d-a)x-b=c(x-\alpha)(x-\beta)\) ,

\( (v)\) .
\( u_0\neq\alpha\) et \( u_0\neq\beta\) .
Alors
Si \( \alpha\neq\beta\)
alors \( v_n=\dfrac{u_n-\alpha}{u_n-\beta}\) est une suite géométrique.

Si \( \alpha=\beta\)
alors la suite \( v_n=\dfrac{1}{u_n-\alpha}\) est une suite arithmétique.

Démonstration

Commençons par observer qu'une fonction homographique est une bijection (de son domaine sur son codomaine). Précisément \begin{eqnarray*} y=f(x) &\Leftrightarrow & y=\dfrac{ax+b}{cx+d}\\ &\Leftrightarrow & y(cx+d)=ax+b\\ &\Leftrightarrow & cxy+dy=ax+b\\ &\Leftrightarrow & cxy-ax=b-dy\\ &\Leftrightarrow & x(cy-a)=b-dy\\ &\Leftrightarrow & x=\dfrac{b-dy}{cy-a} \end{eqnarray*} Observons de plus que \( f(x)=x\) est équivalent à \( cx^2+(d-a)x-b=0\) . Ainsi la condition \( (iv)\) se reformule en demandant que \( \alpha\) et \( \beta\) soient les points fixe de \( f\) . Autrement dit : \[\alpha = \dfrac{a\alpha+b}{c\alpha+d}\qquad \beta = \dfrac{a\beta+b}{c\beta+d}\] Mais un point fixe d'une fonction bijective \( f\) est également un point fixe de sa bijection réciproque. En particulier nous avons \[\alpha=\dfrac{b-d\alpha}{c\alpha-a}\qquad \beta=\dfrac{b-d\beta}{c\beta-a}\] Si \( \alpha\neq\beta\) alors \begin{eqnarray*} v_{n+1} &=&\dfrac{u_{n+1}-\alpha}{u_{n+1}-\beta}\\ &=&\dfrac{\dfrac{au_n+b}{cu_n+d}-\alpha}{\dfrac{au_n+b}{cu_n+d}-\beta}\\ &=&\dfrac{\dfrac{au_n+b-\alpha cu_n-\alpha d}{cu_n+d}}{\dfrac{au_n+b-\beta cu_n-\beta d}{cu_n+d}}\\ &=&\dfrac{au_n+b-\alpha cu_n-\alpha d}{au_n+b-\beta cu_n-\beta d}\\ &=&\dfrac{(a-\alpha c)u_n+b-\alpha d}{(a-\beta c)u_n+b-\beta d}\\ &=&\dfrac{(a-\alpha c)\left(u_n+\dfrac{b-\alpha d}{a-\alpha c}\right)}{(a-\beta c)\left(u_n+\dfrac{b-\beta d}{a-\beta c}\right)}\\ &=&\dfrac{(a-\alpha c)\left(u_n-\alpha\right)}{(a-\beta c)\left(u_n-\beta\right)}\\ &=&\dfrac{a-\alpha c}{a-\beta c}\dfrac{u_n-\alpha}{u_n-\beta}\\ &=&\dfrac{a-\alpha c}{a-\beta c}v_n \end{eqnarray*} Si \( \alpha=\beta\) alors la racine est double. Cela signifie que la racine du polynôme (\( (iv)\) ) est \[\alpha=\dfrac{a-d}{2c}\] \begin{eqnarray*} v_{n+1} &=&\dfrac{1}{u_{n+1}-\alpha}\\ &=&\dfrac{1}{\dfrac{au_n+b}{cu_n+d}-\alpha}\\ &=&\dfrac{cu_n+d}{au_n+b-\alpha c u_n-\alpha d}\\ &=&\dfrac{cu_n+d}{au_n+b-\dfrac{a-d}{2c} c u_n-\alpha d}\\ &=&\dfrac{cu_n+d}{\dfrac{a+d}{2}u_n+b-\alpha d}\\ &=&\dfrac{cu_n+d}{\dfrac{a+d}{2}u_n+\alpha(c\alpha-a)}\\ &=&\dfrac{cu_n+d}{\dfrac{a+d}{2}u_n+\alpha\left(c\dfrac{a-d}{2c}-a\right)}\\ &=&\dfrac{cu_n+d}{\dfrac{a+d}{2}u_n-\alpha\dfrac{a+d}{2}}\\ &=&\dfrac{cu_n+d}{\dfrac{a+d}{2}(u_n-\alpha)}\\ \end{eqnarray*} \begin{eqnarray*} &=&\dfrac{cu_n+d+\dfrac{a}{2}-\dfrac{a}{2}}{\dfrac{a+d}{2}(u_n-\alpha)}\\ &=&\dfrac{\dfrac{a+d}{2}+cu_n-\dfrac{a-d}{2}}{\dfrac{a+d}{2}(u_n-\alpha)}\\ &=&\dfrac{\dfrac{a+d}{2}+cu_n-c\dfrac{a-d}{2c}}{\dfrac{a+d}{2}(u_n-\alpha)}\\ &=&\dfrac{\dfrac{a+d}{2}+cu_n-c\alpha}{\dfrac{a+d}{2}(u_n-\alpha)}\\ &=&\dfrac{\dfrac{a+d}{2}+c(u_n-\alpha)}{\dfrac{a+d}{2}(u_n-\alpha)}\\ &=&\dfrac{\dfrac{a+d}{2}}{\dfrac{a+d}{2}(u_n-\alpha)}+\dfrac{c(u_n-\alpha)}{\dfrac{a+d}{2}(u_n-\alpha)}\\ &=&\dfrac{1}{u_n-\alpha}+\dfrac{c}{\dfrac{a+d}{2}}\\ &=&v_n+\dfrac{c}{\dfrac{a+d}{2}}\\ \end{eqnarray*}

Remarque

Ce théorème est somme toute très inquiétant. Il montre simplement la méthode permettant d'arriver à la forme explicite.
La conditions \( (i)\)
permet de s'assurer que la suite est bien définie.

Les conditions \( (ii)\) et \( (iii)\)
permettent de s'assurer que le point fixe existe et est unique (sur \( I\) ).

La condition \( (iv)\)
correspond à trouver les points fixe de la fonction \( f\) .

La condition \( (v)\)
évite les problèmes. Mais si \( u_0=\alpha\) ou \( u_0=\beta\) alors la suite \( u_n\) est constante.
Un énoncé d'exercice commençant par Soit \( u\) une suite homographique convergente... suffit à s'abstenir de vérifier les conditions \( (i)\) , \( (ii)\) et \( (iii)\)

Remarque

Le détail de la démonstration donne en particulier les raisons des suites \( v\) du théorème.
Dans le cas ou \( \alpha\neq\beta\)
alors la raison de la suite géométrique \( v_n=\dfrac{u_n-\alpha}{u_n-\beta}\) est \( \dfrac{a-\alpha c}{a-\beta c}\)

Dans le cas ou \( \alpha=\beta\)
alors la raison de la suite arithmétique \( v_n=\dfrac{1}{u_n-\alpha}\) est \( \dfrac{2c}{a+d}=\dfrac{c}{\sqrt{det(f)}}\) .
Supposons que la suite \( \left\{ \begin{array}{rcl} u_0&=&-2\\ u_{n+1}&=&\dfrac{u_n-\dfrac{3}{2}}{6u_n-5} \end{array} \right. \) est convergente. Déterminons sa limite. C'est un point fixe de la fonction homographique associé. \[ \dfrac{x-\dfrac{3}{2}}{6x-5}=x \quad \Leftrightarrow \quad x-\dfrac{3}{2}=x(6x-5) \quad \Leftrightarrow \quad x-\dfrac{3}{2}=6x^2-5x \quad \Leftrightarrow \quad 6x^2-6x+\dfrac{3}{2}=0 \] Le discriminant de ce polynôme est \( \Delta=(-6)^2-4(6)\dfrac{3}{2}=0\) . Le polynôme admet donc une seule racine double \( \ell=\dfrac{-(-6)}{2(6)}=\dfrac{1}{2}\) . Regardons la suite \( v_n=\dfrac{1}{u_n-\dfrac{1}{2}}\) et montrons qu'elle est arithmétique. Pour cela il faut montrer que la quantité \( v_{n+1}-v_n\) ne dépend pas de \( n\) . \begin{eqnarray*} v_{n+1}-v_n &=&\dfrac{1}{u_{n+1}-\dfrac{1}{2}}-\dfrac{1}{u_n-\dfrac{1}{2}}\\ &=&\dfrac{1}{\dfrac{u_n-\dfrac{3}{2}}{6u_n-5}-\dfrac{1}{2}}-\dfrac{1}{u_n-\dfrac{1}{2}}\\ &=&\dfrac{6u_n-5}{u_n-\dfrac{3}{2}-3u_n+\dfrac{5}{2}}-\dfrac{1}{u_n-\dfrac{1}{2}}\\ &=&\dfrac{6u_n-5}{-2u_n+1}-\dfrac{1}{u_n-\dfrac{1}{2}}\\ &=&\dfrac{(6u_n-5)\left(u_n-\dfrac{1}{2}\right)-(-2u_n+1)}{(-2u_n+1)\left(u_n-\dfrac{1}{2}\right)}\\ &=&\dfrac{6u_n^2-3u_n-5u_n+\dfrac{5}{2}-(-2u_n+1)}{-2u_n^2+u_n+u_n-\dfrac{1}{2}}\\ &=&\dfrac{6u_n^2-6u_n+\dfrac{3}{2}}{-2u_n^2+2u_n-\dfrac{1}{2}}\\ &=&-3 \end{eqnarray*} Ainsi \( v\) est bien une suite arithmétique de raison \( -3\) et de premier terme \( v_0=\dfrac{1}{u_0-\dfrac{1}{2}}=\dfrac{1}{-2-\dfrac{1}{2}}=-\dfrac{2}{5}\) . Alors pour tout \( n\) , \( v_n=-3n-\dfrac{2}{5}\) soit \( \dfrac{1}{u_n-\dfrac{1}{2}}=-3n-\dfrac{2}{5}\) soit encore \( u_n=\dfrac{1}{-3n-\dfrac{2}{5}}+\dfrac{1}{2}\) .